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La Dent d'Oche : ce lieu existe-t-il vraiment ? Mais oui ! La dent d'Oche est le sommet le plus septentrional des Alpes françaises ; elle vient clore à l'est la large vallée de Bernex qu'elle verrouille majestueusement du côté suisse. C'est le lieu mythique de nos vacances familiales : on y skie l'hiver, on y randonne l'été. La bergerie du Pré Richard existe vraiment, elle aussi. Elle est enfouie sous la neige à la mauvaise saison, mais on peut y acheter de délicieux fromages affinés par son berger en été.
Et la meute de Neuville-la-Rivière ? Avec mon mari, nous étions chefs de Groupe jusqu'à l'automne dernier. Un groupe scout rural où on peut envisager de faire un concours de cabane sur plusieurs sorties sans difficultés… Les cheftaines ressemblent à nos cheftaines qui peuvent s'y reconnaître. La sizaine des Bruns, quant à elle, a été créée il y a une vingtaine d'années pour la revue des Louveteaux. Après un long sommeil, il semblerait qu'elle n'ait pas pris une ride en retrouvant de nouvelles aventures…. dans laquelle beaucoup de Louveteaux d'aujourd'hui peuvent se reconnaitre.
Il paraît que vos enfants ont joué un rôle dans l'élaboration de vos deux romans. Pouvez-vous nous en dire plus ? Mes enfants donnent leur avis sur la thématique générale des aventures avant que je commence à écrire. Puis, au fur et à mesure, ils lisent les chapitres. En général, je leur annonce en rentrant de classe qu'un nouveau chapitre est prêt. Ils se ruent sur l'ordinateur en arrivant à la maison pour en avoir la primeur. Ils conseillent, critiquent et ont l'œil particulièrement affuté pour souligner les incohérences !
Quel a été votre parcours scout ? J'ai été jeannette, guide, guide aînée, cheftaine de guide puis membre de l'équipe nationale guide et commissaire louveteaux. Là, j'ai découvert les livres de Véra Barclay, co-fondatrice du louvetisme avec Baden-Powell et j'ai été émerveillée par cette pédagogie incroyablement actuelle presque cent ans plus tard.
Comment et quand écrivez-vous ? Avez-vous des moments ou des lieux privilégiés ? J'écris quand je suis seule et que j'ai au moins trois heures devant moi. Je coupe le téléphone et j'écris d'une traite, à l'ordinateur, un chapitre des aventures des Bruns. Quand j'écris, je suis avec eux, au milieu de la sizaine ou du lieu de camp. Tout le reste a disparu et j'écris simplement ce que je « vois » : les louveteaux à quatre pattes devant des hérissons, la meute qui s'assemble autour du berger, le bon tour d'une sizaine….
Les Bruns vivront-ils encore d'autres aventures ? Les Bruns, je vous l'annonce, viennent de démarrer leur troisième aventure, encore plus palpitante et étonnante que les deux précédentes… mais je ne vous en dit pas plus !
Propos recueillis par Éric Bargibant
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